La mythologie derrière les asanas – 2e partie

Posture du Guerrier I – Virabhadrasana I

L’origine de cette posture est teintée d’un côté plutôt sombre. Le nom « Virabhadrasana » serait celui d’un démon guerrier envoyé sur terre pour venger un père de sa propre fille. Ce dernier aurait exigé au démon guerrier de couper la tête de l’amoureux de sa propre fille. Bref, une histoire de famille! 😉

Virabhadrasana est donc inspirée du chaos, de la mort et de la destruction.

À première vue, la posture semble simple, mais elle est pourtant assez complexe. Elle est construite d’opposés; extension, compression, torsion, cambrure, rotation externe, rotation interne, force et flexibilité. C’est donc avec patience et tolérance que nous devons approcher Virabhadrasana.

Mais pourquoi une posture vénérant un démon guerrier aurait sa place en yoga, où la non-violence (Ahimsa en sanskrit) est un principe fondamental?

Parce que le Guerrier I représente le bon combat, celui face à soi-même, notre propre affrontement. La posture doit être abordée en compréhension, en ouverture et surtout, en toute humilité. Elle est nous-même face à notre propre ignorance.

Dans la posture, nous ne nous concentrons pas sur une seule chose. Notre conscience est partout, dans tout notre être. Chaque côté du corps ne travaille pas de la même façon, nous sommes donc en déséquilibre. À chacun de nous d’y trouver son propre équilibre.

Durant la pratique de cet asana, plusieurs émotions peuvent ressurgir en nous. Particulièrement les plus difficiles comme la colère, la frustration et l’hostilité. L’idée est d’aller puiser dans l’énergie vitale du guerrier sans son côté agressif.

C’est alors qu’il sera possible d’atteindre les bienfaits de Virabhadrasana soit le courage, la force, la stabilité et la confiance en soi.

Alors armés de patience et de tolérance, partez à la recherche de votre bon Guerrier!